Opticien indépendant : un choix de conviction.
- Mathieu Chaudeur
- 24 juin
- 2 min de lecture
Je n’ai jamais été le meilleur élève de la classe mais j'ai toujours souhaité réinventer le métier plutôt que de le subir.
Comprendre, créer, innover permet d'avancer.
Le diplôme est le point de départ. Le métier commence après.
À vous qui sortez tout juste de l’école :
Un diplôme ne définit pas votre valeur.
Ce qui compte est ce que vous en faites.
Ne vous laissez pas enfermer trop vite dans un modèle tout fait.
Restez libres, curieux, exigeants.
C’est là que commence vraiment votre avenir.
Une franchise est une promesse d’image, une clientèle déjà acquise, un cadre rassurant.
Mais c’est aussi une pensée unique, des choix imposés, des marges contrôlées.
J’ai vu mes parents franchisés dans un autre domaine et cela m’a ouvert les yeux !
J’ai compris les avantages. J’ai vu les limites !
Dans notre métier d’opticien c’est encore plus flagrant.
Quel sens reste-t-il à notre métier quand on vous impose vos produits, votre concept, vos objectifs de vente ?
Le métier d’opticien lunetier, entre santé, technique et artisanat peut-il réellement s’épanouir dans une logique de profit où la franchise ne pense que rentabilité ?
Elle vous promet que vous deviendrez riche !
Ce métier de santé exige de la précision, de l’éthique, de l’analyse.
Pas l’application mécanique de méthodes génériques.
Être indépendant, c’est autre chose.
C’est choisir ses collections pour leur sens.
C’est connaître ses créateurs, ses verriers et réciproquement.
C’est négocier vous-même avec des fournisseurs.
C’est créer, adapter, comprendre et approfondir.
C’est refuser d’être un numéro.
Être indépendant demande du temps.
C’est plus exigeant de bâtir une clientèle qui vient pour vous, pas pour un logo.
C’est aussi plus gratifiant, plus agile.
Le monde change. Les indépendants s’adaptent.
Les franchises sont dirigées par quelques personnes qui souvent ne partagent pas nos valeurs.
Vous êtes un point de vente. Un chiffre de plus.
Leur seule question est comment gagner plus.
En tant qu’enseignant, je vois tous les ans des jeunes diplômés qui ne se retrouvent pas dans le métier.
Parce qu’ils ne trouvent pas de magasins inspirants.
Parce que le terrain ne suit pas.
On remplit des cases. On automatise.
Plus besoin de comprendre la réfraction, l'atelier.
Des slogans vides et répétitifs depuis des décennies remplacent le conseil.
Si le niveau baisse, c’est le métier qui a été appauvri.
Progresser, ce n’est pas faire comme avant.
C’est maîtriser toujours mieux son métier.
C’est savoir répondre à chaque besoin avec justesse.
C’est rester libre, agile, lucide.
C’est pouvoir inventer.
Si une partie de vous pense comme moi, alors posez-vous les bonnes questions.
Reprenez votre métier en main plutôt que de le vivre sous contrôle.
Il mérite de la réflexion.
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